Figure-vous que France Info vient de révéler une information qui fait froid dans le dos : sur les 500 000 défibrillateurs installés dans nos espaces publics, près d’un tiers seraient défaillants. La cause principale? Un simple manque d’entretien. De quoi vous faire réfléchir la prochaine fois que vous passerez devant l’un de ces boîtiers verts, non?
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Un audit révélateur sur nos dispositifs de secours
C’est fou quand on y pense. Je me suis toujours dit que ces petites boîtes vertes accrochées aux murs étaient notre filet de sécurité en cas de drame cardiaque. Mais voilà que la réalité nous rattrape.
Entre 2021 et 2023, Matecir Defibril, une entreprise spécialisée dans la distribution de défibrillateurs, a mené un audit sur environ 6 000 appareils. Et le résultat est franchement inquiétant : près d’un tiers ne fonctionnaient pas correctement. Pire encore, seulement 30% étaient en parfait état de marche.
Pourtant, ces appareils sauvent des vies. Depuis 2007, tous les lieux recevant du public doivent obligatoirement en installer. Le résultat? Le taux de survie après une crise cardiaque est passé de 2% à 7%. C’est peu, certes, mais c’est déjà trois fois plus! Et quand on sait que chaque minute compte dans ces situations d’urgence…
Pourquoi tant de défibrillateurs défaillants?
J’ai creusé la question, et la réponse est d’une simplicité déconcertante. La plupart des propriétaires, bailleurs ou gestionnaires de lieux publics ignorent simplement qu’il faut les entretenir! Vous voyez ce que je veux dire? On installe le dispositif, on coche la case « obligation légale respectée », et on passe à autre chose.
C’est d’autant plus navrant que d’après le ministère de la Santé, entre 40 000 et 50 000 personnes décèdent chaque année faute de premiers secours adaptés. Et avec ces défibrillateurs en panne, le nombre risque de ne pas diminuer de sitôt.
Bon, soyons honnêtes, ce n’est pas comme si l’entretien était particulièrement complexe. Il s’agit essentiellement de vérifier régulièrement les batteries et les électrodes. Mais contrairement aux extincteurs qui bénéficient d’un cadre légal strict pour leur maintenance, les défibrillateurs restent dans un flou juridique peu rassurant.
État des défibrillateurs en France | Pourcentage |
---|---|
En parfait état | 30% |
Défaillants | 33% |
État intermédiaire | 37% |
Une association tire la sonnette d’alarme
L’ArLorD (Association pour le recensement et la localisation des défibrillateurs) ne reste pas les bras croisés. Elle réclame une loi qui imposerait aux exploitants un devoir de maintenance régulière, avec un registre des opérations d’entretien pour garantir une traçabilité.
J’ai discuté avec un responsable municipal la semaine dernière qui m’expliquait que dans sa commune, ils avaient mis en place un système de vérification mensuelle. « Ce n’est pas compliqué, » me disait-il, « mais il faut juste y penser et l’organiser. »
Les entreprises peuvent d’ailleurs obtenir des aides financières pour l’installation et la maintenance, notamment auprès de la CARSAT ou des organismes de mutuelle santé. Alors pourquoi s’en priver?
Et maintenant, que fait-on?
Quand on pense qu’un simple geste d’entretien pourrait sauver des vies supplémentaires… Cela nous interroge sur notre rapport collectif à la prévention, non? La prochaine fois que vous verrez un défibrillateur dans votre mairie, votre centre commercial ou votre salle de sport, peut-être pourriez-vous poser la question: « Et celui-ci, est-il régulièrement vérifié? » Parfois, une simple interrogation peut déclencher une prise de conscience salvatrice.