Figure-vous que ce n’est pas une blague ! La participation forfaitaire sur les consultations médicales va doubler dans quelques jours. Une petite bombe pour notre porte-monnaie qui s’inscrit dans la stratégie du gouvernement de réduire les dépenses de santé. Mais au fait, savez-vous vraiment ce que vous payez quand vous allez chez le médecin ?
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Le porte-monnaie des Français mis à contribution
J’étais tranquillement en train de lire mon journal quand j’ai découvert cette info. Un euro de plus à chaque consultation ! Ça paraît peu, mais ça s’accumule vite.
Concrètement, cette participation forfaitaire passera de 1€ à 2€ dès le 15 mai prochain. Plus tôt que prévu, d’ailleurs. On nous parlait initialement de juin, mais l’Assurance maladie a confirmé cette avancée de calendrier. Comme quoi, quand il s’agit de nous faire payer plus, l’administration sait être efficace !
Cette mesure a été officialisée par un décret publié le 16 février 2024. Elle s’inscrit dans une série d’augmentations qui touchent notre santé. Vous vous souvenez peut-être que fin mars, le reste à charge sur les boîtes de médicaments est passé de 50 centimes à 1€ ? Et la franchise pour les transports sanitaires a doublé pour atteindre 4€.
Que concerne exactement cette participation forfaitaire ?
Bon, soyons clairs. Cette participation, c’est cette petite somme qui reste à votre charge après les remboursements de la Sécu et de votre mutuelle. Elle s’applique à pas mal de choses :
- Consultations chez les généralistes
- Visites chez les spécialistes
- Actes médicaux
- Examens radiologiques
- Analyses médicales
L’objectif affiché ? « Responsabiliser les patients ». Une façon élégante de dire qu’on va payer plus, vous ne trouvez pas ? Selon les estimations, ces hausses devraient rapporter entre 400 et 800 millions d’euros par an à l’Assurance maladie. Une petite fortune sur le dos des malades, mais bon, il faut bien renflouer les caisses…
Des plafonds et des exceptions, heureusement !
J’ai une bonne nouvelle quand même. Cette participation est plafonnée ! Elle ne peut pas dépasser 4€ par jour et 50€ par an. Ouf, on respire.
Et puis il y a des exceptions. Certaines prestations sont totalement exonérées de cette participation :
Prestations exonérées | Personnes exonérées |
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En pratique, le montant est directement déduit de vos remboursements par l’Assurance maladie. Si vous bénéficiez du tiers payant, pas de panique, vous ne payez rien sur place, mais la participation sera prélevée sur vos futurs remboursements.
Comment s’adapter à cette nouvelle donne ?
Vous savez ce qui m’inquiète avec ce genre de mesures ? C’est le risque que certaines personnes renoncent aux soins. Pour 1€ supplémentaire, ça paraît peu, mais quand on cumule avec les autres hausses et qu’on multiplie par plusieurs consultations dans l’année…
Si vous consultez régulièrement, il peut être judicieux de vérifier auprès de votre mutuelle si elle prend en charge cette participation forfaitaire. Certains contrats haut de gamme le proposent. Et puis, n’oubliez pas que le plafond annuel est de 50€ – une fois ce montant atteint, vous ne paierez plus rien jusqu’à la fin de l’année civile.
Un équilibre délicat entre finances publiques et accès aux soins
Alors, qu’en pensez-vous ? Cette mesure va-t-elle vraiment « responsabiliser » les patients ou simplement alourdir la facture ? La santé a un coût, c’est certain, mais jusqu’où peut-on aller dans la participation demandée aux malades ?
Dans un contexte où l’inflation pèse déjà sur les budgets des ménages, ces petites augmentations s’accumulent. Et vous, avez-vous déjà renoncé à des soins pour des raisons financières ? J’avoue que cette question me tracasse, car notre système de santé devrait justement nous protéger de ces arbitrages impossibles.