Figure-vous que moins d’une Française sur deux participe au dépistage organisé du cancer du sein. Un chiffre alarmant révélé par Santé Publique France qui montre qu’avec seulement 48,2% de participation en 2023, nous sommes loin des 70% recommandés par l’Union européenne. Mais pourquoi les Françaises boudent-elles ce dispositif pourtant crucial pour leur santé?
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Un dépistage en berne depuis la crise sanitaire
La situation n’est pas glorieuse, je vous l’accorde. En 2012, le taux de participation atteignait 52,3%. Aujourd’hui? On régresse. 2023 affiche timidement 48,2% de femmes dépistées parmi celles âgées de 50 à 74 ans. C’est certes mieux qu’en 2022 (44,8%), mais franchement, c’est loin d’être suffisant.
La crise du Covid a laissé des traces profondes. Imaginez : pendant les confinements, beaucoup de femmes ont reporté leurs examens médicaux. Certaines n’ont jamais reprogrammé. D’autres ont développé une forme d’anxiété face aux établissements de santé. Vous connaissez peut-être cette sensation? Cette réticence à retourner dans un univers médical après avoir été bombardé d’informations anxiogènes pendant des mois?
Pourquoi ce dépistage est-il si important?
Je voudrais vous partager un chiffre qui m’a vraiment marqué : plus de 90%. C’est le taux de survie à cinq ans lorsque le cancer du sein est détecté précocement. Impressionnant, non?
Mais il y a aussi un argument qui parle à notre portefeuille. Un dépistage étendu permettrait de réduire considérablement les coûts de prise en charge par l’Assurance Maladie et les mutuelles. Cancer détecté tôt = traitement moins lourd = facture moins salée. Simple comme bonjour!
Déserts médicaux et désinformation : le cocktail parfait pour freiner le dépistage
La Covid n’est pas le seul coupable dans cette histoire. Les déserts médicaux, vous en avez sans doute entendu parler? Ces zones où trouver un rendez-vous médical relève du parcours du combattant. J’ai une amie en Creuse qui a dû attendre quatre mois pour une mammographie. Quatre mois! Entre-temps, on croise les doigts et on espère que tout va bien.
Et puis, il y a ce phénomène bizarre mis en lumière par Santé Publique France : beaucoup de femmes doutent simplement de l’utilité du dépistage. Fake news, désinformation, théories alternatives… L’information scientifique se retrouve noyée dans un océan de contenus contradictoires. Pas facile de s’y retrouver, pas vrai?
Année | Taux de participation | Objectif européen | Écart |
---|---|---|---|
2012 | 52,3% | 70% | -17,7% |
2022 | 44,8% | 70% | -25,2% |
2023 | 48,2% | 70% | -21,8% |
Des résultats qui interpellent
Paradoxalement, parmi les femmes qui se font dépister, le taux de celles chez qui on détecte un cancer augmente. Ce qui signifie deux choses : d’abord, que le dépistage fonctionne bien, et ensuite… que beaucoup de cancers ne sont probablement pas détectés chez celles qui ne se font pas dépister.
J’ai parlé récemment avec une radiologue qui me disait : « Chaque semaine, je vois des patientes qui arrivent trop tard, avec des tumeurs qui auraient pu être traitées facilement si elles avaient été détectées un an plus tôt. » Un témoignage qui donne à réfléchir, n’est-ce pas?
Comment inverser la tendance ?
La pédagogie semble être la clé. Expliquer encore et encore. Rassurer. Informer. Un peu comme quand vous expliquez patiemment à votre ado pourquoi il faut ranger sa chambre – sauf qu’ici, c’est littéralement une question de vie ou de mort.
Des campagnes plus ciblées, des messages plus clairs, et peut-être aussi une réflexion sur l’accessibilité des centres de dépistage dans les zones rurales… Il y a tant à faire!
Et si on commençait simplement par en parler autour de nous? Par rappeler à nos proches concernées l’importance de ce rendez-vous bisannuel? Après tout, une conversation peut parfois faire plus qu’une campagne nationale.
Conclusion
Je trouve ça dingue qu’en 2023, avec toutes nos connaissances et technologies, on n’arrive pas à convaincre plus de la moitié des femmes concernées de faire un simple examen qui peut leur sauver la vie. Ça vous laisse aussi perplexe? J’aimerais vraiment comprendre ce qui pourrait vous convaincre, vous ou vos proches, si vous faites partie des hésitants. Est-ce la peur du résultat? Le manque de temps? Ou tout simplement l’impression que « ça n’arrive qu’aux autres »?