Attendre un bébé, c’est déjà toute une aventure. Mais quand on se retrouve au chômage pendant sa grossesse, la question de la prise en charge des frais médicaux devient cruciale. Entre l’Assurance Maladie qui couvre certains soins à 100% et d’autres partiellement, comment s’y retrouver ? Voyons ensemble les solutions pour ne pas laisser votre portefeuille accoucher en même temps que vous !
Sommaire
Les trois options pour rester couverte sans souscrire de contrat
Figure-vous qu’il existe trois façons de bénéficier d’une complémentaire santé sans avoir à en souscrire une vous-même. Pratique, non ?
La portabilité : gardez votre mutuelle d’entreprise
Bonne nouvelle ! Après la fin de votre contrat de travail, vous pouvez conserver la complémentaire santé de votre ex-employeur pendant un certain temps. C’est ce qu’on appelle la portabilité des droits.
Pour en bénéficier, trois conditions sont nécessaires :
- Vous étiez bien adhérente au contrat santé de votre entreprise
- Vous pouvez justifier la rupture de votre contrat de travail
- Vous percevez des allocations chômage de France Travail
Attention toutefois, cette portabilité a ses limites. Vous n’y aurez pas droit si vous avez été licenciée pour faute lourde ou si vous avez démissionné sans motif légitime. La durée de cette protection est également plafonnée : elle correspond à la durée de votre ancien contrat, dans la limite d’un an maximum. Par exemple, après un CDD de six mois, vous restez couverte pendant six mois.
La complémentaire santé solidaire : une aide précieuse de l’État
Si la portabilité n’est pas possible ou arrive à terme, pensez à la complémentaire santé solidaire (C2S ou CSS). C’est une aide d’État qui prend le relais de votre mutuelle pour couvrir ce que l’Assurance maladie ne rembourse pas.
Le grand avantage ? Elle est soit gratuite, soit facturée au maximum 30€ par mois, selon vos ressources. Pour y avoir droit, vous devez simplement être couverte par l’Assurance maladie et avoir des revenus inférieurs à un certain plafond qui varie selon la taille de votre foyer.
Pour vérifier si vous y avez droit, un simulateur officiel est disponible sur le site Mes Droits Sociaux. Quelques clics et vous serez fixée !
Devenir ayant-droit de votre conjoint : la solution familiale
Une troisième option existe : vous faire rattacher à la complémentaire santé de votre conjoint, concubin ou partenaire de PACS. Vous devenez alors ce qu’on appelle un « ayant-droit ».
Le hic ? La loi n’oblige pas les employeurs à couvrir les ayants-droits. Tout dépend donc du contrat négocié par l’entreprise de votre conjoint. Certains contrats collectifs sont très généreux et incluent toute la famille, d’autres se limitent strictement au salarié. Un coup de fil au service RH de votre moitié s’impose !
Petit bonus : en cas de rupture du contrat de travail de votre conjoint, vous pouvez aussi bénéficier de la portabilité en tant qu’ayant-droit. Pratique, n’est-ce pas ?
Souscrire sa propre complémentaire : les points de vigilance
Si aucune des solutions précédentes ne fonctionne pour vous, il reste la possibilité de souscrire une mutuelle individuelle. Mais attention aux pièges !
Gare au délai de carence !
C’est le piège numéro un : le fameux délai de carence. Il s’agit d’une période pendant laquelle certains soins ne sont pas remboursés malgré votre adhésion à la mutuelle. Et devinez quoi ? La maternité est souvent concernée par ce délai, généralement fixé à… neuf mois ! Exactement la durée d’une grossesse, comme par hasard.
Ce délai peut s’appliquer aux actes d’obstétrique et à la chambre particulière en maternité. Autant dire qu’une mutuelle avec un tel délai de carence ne vous servira pas à grand-chose pour votre grossesse en cours.
Solutions | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|
Portabilité | Conservation des mêmes garanties, pas de surcoût | Durée limitée (max 1 an), conditions d’éligibilité |
CSS | Gratuite ou max 30€/mois, bonnes garanties | Soumise à conditions de ressources |
Ayant-droit | Solution familiale, souvent sans surcoût | Dépend du contrat du conjoint |
Mutuelle individuelle | Libre choix des garanties | Coût plus élevé, risque de délai de carence |
Le forfait naissance : la petite prime bienvenue
En parlant de bonnes surprises, saviez-vous que beaucoup de complémentaires santé versent un forfait naissance à leurs adhérents ? C’est une somme d’argent destinée à vous aider face aux dépenses liées à l’arrivée de bébé. Cerise sur le gâteau : ce forfait est cumulable avec la prime de naissance versée par la CAF.
Mais là encore, méfiance : ce forfait peut aussi être soumis à un délai de carence. Si vous souscrivez votre mutuelle alors que vous êtes déjà enceinte, vérifiez bien cette clause.
La prise en charge par l’Assurance Maladie : des avantages progressifs
Bon, soyons honnêtes, même sans complémentaire, l’Assurance Maladie offre déjà une couverture intéressante pour les femmes enceintes. Et cette couverture s’améliore au fil de la grossesse !
Les cinq premiers mois : des examens obligatoires bien couverts
Jusqu’à la fin du cinquième mois, les consultations prénatales obligatoires, les séances de préparation à l’accouchement et les examens biologiques complémentaires sont remboursés à 100% sur la base des tarifs conventionnés. Mieux encore, vous n’avez même pas à avancer les frais grâce au tiers-payant. Pour les autres soins médicaux, le taux de remboursement reste celui habituel.
Du sixième mois jusqu’à 12 jours après l’accouchement : le jackpot !
À partir du sixième mois, c’est le grand luxe ! Tous vos frais de santé sont pris en charge à 100% du tarif conventionnel, qu’ils soient liés ou non à votre grossesse. Vous êtes également exonérée des participations forfaitaires sur les consultations, des franchises médicales sur les médicaments et même du forfait hospitalier si vous êtes hospitalisée pendant cette période.
Après la naissance, l’Assurance Maladie continue de vous chouchouter en prenant en charge à 100% la consultation post-natale et les séances de rééducation périnéale et abdominale. Un vrai bonheur pour votre corps (et votre porte-monnaie) mis à rude épreuve !
N’oubliez pas de rattacher bébé !
Une fois votre petit trésor arrivé, pensez à informer votre complémentaire santé. Le rattachement de l’enfant peut parfois engendrer un coût supplémentaire, mais ce n’est pas systématique. Là encore, mieux vaut se renseigner avant l’arrivée de bébé pour éviter les mauvaises surprises.
Alors, quelle solution choisir ?
Tu vois ce que je veux dire ? Chaque situation est unique. Si vous venez juste de perdre votre emploi, la portabilité semble la solution idéale. Avec des revenus modestes ? La CSS est sans doute votre meilleure option. Et si votre conjoint bénéficie d’une bonne mutuelle d’entreprise qui couvre la famille, n’hésitez pas à devenir ayant-droit.
Et si vous devez souscrire une mutuelle individuelle, prenez le temps de comparer les offres et surtout, lisez attentivement les clauses sur les délais de carence liés à la maternité.
Après tout, l’arrivée d’un bébé est déjà assez stressante comme ça, non ? Autant être tranquille sur le plan financier pour pouvoir pleinement profiter de ce moment unique. Avez-vous déjà commencé à explorer ces différentes options ou vous sentez-vous un peu perdue face à toutes ces possibilités ?