Figure-vous que les maladies infectieuses qu’on pensait avoir reléguées aux livres d’histoire font leur grand retour en France. Le docteur Mikal Askil Guedj nous alerte sur ce phénomène préoccupant. Une situation qui pose question : sommes-nous vraiment préparés à affronter ces fantômes du passé ? Selon Santé Publique France, plusieurs signaux d’alerte sont déjà au rouge.
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Ces épidémies d’autrefois qui reviennent nous hanter
Vous vous souvenez de ces maladies dont nos grands-parents parlaient ? La coqueluche, la rougeole, la tuberculose, la syphilis… Ces noms qui semblaient appartenir à une autre époque. Eh bien, elles n’ont jamais vraiment disparu.
Ces pathogènes sont restés dans l’ombre, attendant patiemment leur heure. Je me souviens d’un médecin qui me disait : « Ces virus et bactéries sont comme des acteurs qui répètent en coulisse pendant que le public les oublie. »
Le plus fascinant — et inquiétant — c’est leur capacité à muter pendant ces périodes de latence. Elles réapparaissent alors sous des formes parfois plus résistantes, prenant de court notre système de santé qui avait baissé la garde.
Une recrudescence alarmante des cas
Les chiffres font froid dans le dos. La coqueluche ? Multipliée par cinq cette année par rapport à 2023. Incroyable, non ?
La rougeole a fait son grand retour en 2018-2019, poussant les autorités à renforcer l’obligation vaccinale. Heureusement, les gestes barrières de la pandémie ont ralenti sa progression. Petit effet secondaire positif du Covid, on dirait.
Quant à la syphilis, son explosion récente est spectaculaire. Entre 2020 et 2022, les cas ont flambé. La raison ? On a collectivement abandonné le préservatif. Les traitements efficaces contre le VIH ont créé un sentiment trompeur de sécurité. « On soigne le sida, donc pourquoi s’inquiéter des autres IST ? », pensent certains. Grave erreur.
La tuberculose reste plus discrète en métropole mais fait des ravages à l’échelle mondiale. Elle se concentre surtout en Île-de-France, en Guyane et à Mayotte, où les cas ont rebondi l’an dernier.
Maladie | Évolution récente | Zones les plus touchées | Principal moyen de prévention |
---|---|---|---|
Coqueluche | × 5 en 2024 vs 2023 | Nationale | Vaccination |
Rougeole | Pics en 2018-2019 | Nationale | Vaccination obligatoire |
Syphilis | Forte hausse 2020-2022 | Milieux urbains | Préservatif |
Tuberculose | Rebond en 2023 | Île-de-France, Guyane, Mayotte | Dépistage et vaccination |
Comment se protéger face à cette résurgence ?
Bon, soyons honnêtes, la situation est préoccupante mais pas désespérée. La vaccination reste notre meilleure arme. Et bonne nouvelle : ces vaccins sont généralement pris en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles.
Les autorités sanitaires appellent à la vigilance. Pas de panique, mais gardons l’œil ouvert. Des symptômes qui traînent, une toux persistante, des éruptions cutanées inexpliquées… Autant de signaux qui méritent une consultation médicale rapide.
J’ai récemment discuté avec une infirmière en pédiatrie qui me confiait : « On voit réapparaître des cas qu’on n’avait pas diagnostiqués depuis des années. C’est déroutant, comme si on retournait en arrière. »
L’importance de rester vigilant
La surveillance épidémiologique joue un rôle crucial. Les sentinelles du système de santé traquent le moindre indice de résurgence pour limiter la propagation. C’est un travail de fourmi, patient mais essentiel.
Vous vous demandez peut-être pourquoi ces maladies reviennent maintenant ? Les raisons sont multiples : baisse de la couverture vaccinale, mobilité internationale accrue, changements environnementaux… Tout un cocktail de facteurs qui crée un terrain favorable.
Et puis, il y a cette forme d’amnésie collective. On oublie vite les ravages de ces maladies quand elles ne font plus partie de notre quotidien. Résultat ? On baisse la garde, on néglige les rappels de vaccins, on pense que « ça n’arrive qu’aux autres ».
Croyez-moi, j’ai vu les archives médicales d’avant les campagnes massives de vaccination. Ces maladies n’ont rien d’anodin et peuvent laisser des séquelles graves, voire être mortelles.
Un équilibre délicat à retrouver
Ces résurgences nous rappellent que notre victoire sur les maladies infectieuses n’est jamais définitive. C’est plutôt une danse perpétuelle, un équilibre fragile entre nos défenses et les pathogènes.
Alors, comment abordez-vous cette situation ? Êtes-vous à jour dans vos vaccins ? Ces maladies d’un autre temps qui reviennent frapper à notre porte nous invitent peut-être à repenser notre rapport à la santé collective et aux précautions qui, hier comme aujourd’hui, restent notre meilleur bouclier.