Figure-vous que le gouvernement vient de sortir un plan massif pour la santé des plus jeunes. 16 mesures concrètes et 80 actions ciblées sont au menu de cette initiative qui arrive à point nommé après des mois de tensions dans les services pédiatriques. Mais ce plan tiendra-t-il vraiment ses promesses ?
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La pédiatrie française en convalescence
J’avoue, ça faisait un moment qu’on attendait ces fameuses Assises de la pédiatrie. Reportées plusieurs fois en 2023, elles arrivent enfin avec une feuille de route détaillée. Et il était temps ! Vous vous souvenez de l’hiver 2022 ? Cette triple épidémie de Covid, grippe et bronchiolite qui a mis à genoux nos services pédiatriques ?
Le gouvernement n’a pas improvisé. Un comité d’experts s’est retroussé les manches dès novembre 2022, avec pas moins de 121 auditions et environ 2000 contributions écrites. Autant vous dire qu’ils n’ont pas fait les choses à moitié.
Les constats sont sans appel : détérioration des indicateurs de santé infantile, augmentation des troubles mentaux… Le tableau n’est pas joli-joli. Alors, que propose ce plan exactement ?
Prévenir plutôt que guérir : le nouveau mantra
La prévention, c’est le pilier central de ce plan. Vous savez ces 20 examens médicaux obligatoires pour les enfants ? Ils vont être systématisés. Et le petit nouveau dans l’équipe, c’est un examen obligatoire à 6 ans.
Pourquoi 6 ans ? C’est simple : c’est l’âge idéal pour détecter les troubles du neurodéveloppement, du langage ou visuels avant qu’ils n’impactent trop la scolarité. Malin, non ?
Autre mesure qui va faire plaisir aux parents : l’accès direct aux orthophonistes ! Fini l’obligation de passer par la case médecin traitant pour obtenir une consultation. Double bénéfice : des cabinets médicaux moins engorgés et un accès aux soins plus équitable.
Cerise sur le gâteau : les orthophonistes et pédopsychiatres vont être revalorisés. Une mesure qui était attendue depuis longtemps pour ces professions en tension.
Plus de soignants : le nerf de la guerre
| Période | Augmentation des places de formation |
|---|---|
| 2025 | +10% |
| D’ici 2030 | +50% |
Vous le savez comme moi, le personnel soignant, c’est comme les places de parking en centre-ville : il n’y en a jamais assez ! Le gouvernement l’a bien compris et prévoit d’augmenter significativement le nombre de professionnels de santé pédiatrique formés.
Dès 2025, c’est +10% de places de formation qui seront ouvertes. Et si on projette jusqu’en 2030, on parle d’une augmentation de 50% ! C’est ambitieux, vraiment ambitieux.
Mais attention, former plus de soignants ne suffit pas. Encore faut-il créer un environnement où ils auront envie de rester. Le plan prévoit donc un soutien accru aux établissements de santé et aux professionnels. Parce que former des soignants pour qu’ils filent à l’étranger après leurs études, ce serait un peu comme arroser son jardin pendant la pluie, n’est-ce pas ?
D’après le ministère de la Santé, ce renforcement des ressources humaines est indispensable pour combler le déficit actuel qui constitue un obstacle majeur à la prise en charge optimale des enfants.
Un plan qui répond aux attentes… sur le papier
En mettant l’accent sur la prévention, l’accessibilité aux soins et le renforcement des ressources humaines, cette feuille de route gouvernementale a tout d’une réponse structurée à la crise pédiatrique actuelle.
J’ai discuté avec plusieurs pédiatres récemment. Leur sentiment ? Un optimisme prudent. Ils saluent l’ambition mais s’interrogent sur sa mise en œuvre concrète. Les moyens financiers suivront-ils ? Le calendrier sera-t-il respecté ?
Vous savez ce qu’on dit : entre les annonces et la réalité du terrain, il y a parfois un fossé que même les meilleures intentions ne suffisent pas à combler.
Et maintenant ?
Alors, ce plan santé pour nos enfants, révolution ou simple évolution ? Personnellement, j’y vois un pas dans la bonne direction, mais qui ne sera efficace que si les moyens suivent. Nos enfants méritent que l’on prenne soin d’eux, vous ne trouvez pas ? Et vous, qu’attendez-vous concrètement de ces mesures pour améliorer le quotidien des familles ?