Figure-vous que le gouvernement vient de prendre une décision qui pourrait bien changer votre parcours de soins ! Face à la pénurie de médecins généralistes, trois décrets viennent d’étendre les prérogatives des professionnels paramédicaux. Adieu les longues attentes pour un rendez-vous chez le médecin ? La loi Rist commence à porter ses fruits.
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Consulter son kiné sans passer par la case médecin
Vous avez mal au dos et votre médecin est débordé ? Bonne nouvelle ! Dans certains territoires, vous pourrez bientôt consulter directement un kinésithérapeute sans ordonnance médicale. Pratique, non ?
Cette mesure expérimentale, prévue pour cinq ans, concernera les patients inscrits dans une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS). Au départ, l’expérimentation devait toucher seulement six départements. Mais le gouvernement a décidé d’élargir : ce seront finalement 16 départements, dont trois en outre-mer.
Concrètement, vous pourrez bénéficier jusqu’à huit séances sans passer par votre médecin. Une petite révolution qui n’a pas été simple à mettre en place… Les médecins ont un peu freiné des quatre fers au début, craignant peut-être de perdre une partie de leurs prérogatives. Mais bon, soyons honnêtes, avec les déserts médicaux qui s’étendent, il fallait bien trouver des solutions !
L’infirmier référent : un nouveau personnage dans votre parcours de soins
Autre nouveauté qui mérite votre attention : la création du statut d’infirmier référent. Vous savez, ces professionnels qui viennent parfois à domicile pour les piqûres ou les pansements ? Eh bien, ils vont désormais pouvoir jouer un rôle plus important dans la coordination de vos soins.
Cette mesure vise particulièrement les patients atteints d’affections de longue durée. L’infirmier référent pourra superviser votre parcours, faire le lien entre les différents professionnels que vous consultez, et même développer des actions de prévention.
Cette fonction était une revendication de longue date des infirmiers libéraux. Et comme souvent dans le monde de la santé, ça n’a pas fait que des heureux… Certains médecins libéraux y ont vu une concurrence avec le médecin traitant. Mais rassurez-vous, il s’agit bien d’une complémentarité !
Les infirmiers espèrent maintenant que cette nouvelle responsabilité s’accompagnera d’une rémunération adaptée. Les négociations avec l’Assurance maladie devraient bientôt commencer sur ce point.
Les opticiens gagnent en autonomie
Dernier changement, et pas des moindres : les opticiens pourront désormais ajuster les prescriptions initiales de verres correcteurs ou de lentilles de contact.
Vous savez combien il peut être difficile d’obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologiste… Parfois des mois d’attente pour une simple correction ! Avec cette mesure, si votre correction doit être légèrement modifiée, l’opticien pourra s’en charger, à condition d’avoir l’accord écrit du prescripteur initial (ophtalmologiste ou orthoptiste).
Une petite révolution qui devrait fluidifier les parcours de soins, surtout dans les zones où les spécialistes se font rares.
Tableau comparatif des nouvelles prérogatives
Profession | Avant les décrets | Après les décrets |
---|---|---|
Kinésithérapeutes | Consultation uniquement sur ordonnance médicale | Accès direct possible (8 séances max) dans les zones expérimentales |
Infirmiers | Rôle limité à l’exécution des soins prescrits | Possibilité de devenir « infirmier référent » avec mission de coordination |
Opticiens | Simple exécution des ordonnances | Possibilité d’ajuster les prescriptions initiales avec accord du prescripteur |
Vers une médecine plus collaborative ?
Ces trois décrets marquent un tournant dans notre système de santé. Face aux déserts médicaux qui s’étendent, le gouvernement tente de trouver des solutions pragmatiques en élargissant les compétences des professionnels paramédicaux.
J’ai discuté récemment avec mon voisin kiné, et il était plutôt enthousiaste. « Tu comprends, me disait-il, combien de patients viennent me voir pour une simple lombalgie après avoir attendu trois semaines pour voir leur médecin ? Avec l’accès direct, on gagne un temps précieux ! »
Et vous, qu’en pensez-vous ? Ces mesures vous semblent-elles aller dans le bon sens, ou craignez-vous une médecine à deux vitesses ? Une chose est sûre : notre système de santé est en pleine mutation, et les paramédicaux y joueront un rôle de plus en plus central.